C'est avec un vif déplaisir que, moi, Népumocène Heissov-Kypeut (XXVII° du nom) j'ai appris votre désir d'abandonner votre poste de redacteur à la SSNF.

En effet, mon mariage battait quelque peu de l'aile lorsqu'un ami m'a offert votre merveilleux recueil de 5000 maximes et grâce à vous, j'ai à présent 2 adorables jumeaux qui seront n'en doutons pas, de grands et terribles flibustiers de l'espace, comme leurs parents. Bon sang ne peut mentir.. Nous envisageons même de leur donner petit frère ou soeur.

Cela seul, vous le comperndrez, suffirait à ce que je vous pardonne d'avoir refusé l'offre d'emploi de ma tante Solveig et aille au besoin vous tirer les oreilles pour vous contraindre à poursuivre votre oeuvre. J'ai en effet oui dire que vous n'en êtes encore qu'à la 6° maxine de mon livre de chevet...  Alors que c'est après en avoir conté, je crois 26 ou 27 à mon épouse qu'elle a bien voulu me pardonner d'avoir pris d'assaut le vaisseau de sa cousine Augustine (cette idiote est dans la navigation marchande, voyez-vous-ça ?).

Mais les choses ne s'arrêtent pas là, car mon petit-cousin Erick, qui s'est pris de passion, malgré son jeune âge, pour les archives familiales (cela compense quelque peu sa très grande maladresse en toutes choses) a découvert que vous êtes sans aucun doute notre ancêtre.

En effet, durant votre séjour à la SSNCF, vous avez cotoyé une demoiselle (je ne vous en donnerai pas l'identité, de crainte de perturber le passé) qui a su toucher votre tendre coeur et à qui vous avez je crois touché quelque peu plus que le coeur, puisque vous lui avez donné une fille.

Il se trouve qu'à la date où vous avez intention de quitter la SSNCF, cette fille n'est pas encore née et même ne naîtra pas avant une année entière. Il ne saurait, vous le comprendrez, être question de vous laisser remettre en cause mon existence et celle de toute ma famille, l'une des plus renommées qui soient en la flibuste. Vous le comprendrez, j'espère.

Ne venez pas me raconter des histoires de dragon ou autre : ça n'est pas un dragon qui va changer le cours de notre généalogie. Mais vous, si !

Avec tout mon respect, cher ancêtre (et les bisous baveux de mon fils et de ma fille, qui y tiennent beaucoup).

N. Heissov-Kipeut

Commandant de la "Comète Terrible".

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Note de Séléné=

En revenant, je tâcherai de m'occuper de l'article "Award"...

Quand même...

Le chat du jeune élève du vieux sage, ayant entendu la réflexion "il faut chasser ces sales bêtes", teint à prouver qu'il n'était pas question des chats puisque, comme chacun le sait, il n'y a pas d'animal plus propre qu'un félin, et se lança aussitôt dans une toilette minutieuse

ce qui provoqua un envol de ses poils et eut pour effet immédiat de faire éternuer le dragon

Ce phénomène déclencha un réaction d'une grande amplitude et l'on entendit ces phrases répétées aux quatre coins du monde

J’ai été "chassé" et j'ai eu un entretien d’embauche pour un autre blog.

Mais je vais refuser. C’est franchement mal payé et les horaires sont épouvantables. Et puis, j’ai pas trop accroché avec le patron. Trop bizarre ce type.

En fait, je dis « ce type »… Je pensais que c’était un être fait d’octets et de pixels comme vous et moi… Et vous savez quoi ? Pas du tout ! C’est un vrai lézard !

Il squatte le clavier d’ordinateur d’un pauvre gars qui ne s’est aperçu de rien. Quand le proprio de l’ordinateur est parti au boulot, voilà notre lezard qui saute de touches en touches pour écrire son propre blog et se fait passer pour je ne sais qui .

En plus il pique les photos stockées sur le disque dur pour faire croire qu’il voyage. Quel mytho ce lézard !

Et il voulait me débaucher alors que je suis si bien ici !

***

Je ne vous raconte pas l’entretien !

-        Et pourquoi vous voulez quitter le 18^ème sciècle ?

Je lui réponds que j’en ai marre d’écrire à la plume d’oie et m’éclairer à la bougie.

-        Comment sont vos employeurs ?

Je lui réponds que j’ai pas à me plaindre : Taka me fait de bons petits plats, Pascale m’emmène toujours en ballade, Sélène me brode de petits chapeaux, et j’en suis à ma 15ème séance sur le Divan de Claudine.

J’ai du lui raconter mon stage de journalisme et mon boulot d’explicateur de maximes etc…

***

Puis j’ai du passer des tests :

Au test de QI j’ai eu 20, je suis très fier de moi !

Au test de motivation, heu… j’étais pas trop motivé.

Au test de personnalité il m’a fait passer un Rorschach ! Il m’a montré une tâche d’encre et m’a dit « qu’est-ce que vous voyez là ?"

J’ai dit « un nuage de fumée ».

Ca a pas eu l'air de lui plaire. C’est là que j’ai été recalé.

De toute façon, le poste était trop nul.

STAN

6/5000

Il était une fois, dans un pays lointain, un dragon...

Note du superviseur : nous n'avons pas les droits de copyright pour l'expression "il était une fois". Veuillez, Mr le Geck, refaire cette phrase.

, vivant dans une belle caverne coquettement ornée de stalagtites, avec vue imprenable sur une grande forêt de splendides eucalyptus. L'endroit était inconnu des chasseurs de dragon et fréquenté seulement par un vieux sage. Il se trouvait que ce dragon avait avait quelque peu de l'asthme...

Note du superviseur : à deux pas d'une forêts d'eucalyptus, c'est impensable !

Le vieux sage eu un jour l'idée d'amener avec lui son meilleur élève, lequel ne se déplaçait jamais sans son chat. L'animal ne l'aurait pas admis. Il savait en effet parfaitement s'enfuir de tous les endroits où on l'enfermait et suivait le jeune homme tout le jour comme son ombre. Aussitôt qu'il fut en la féline présence

Note du superviseur : ce chat est pire que le chien du chef de service, tu trouves pas, Stan ?

le drgon fut pris de picotements dans les narines.

La visite ne fit pas plus long feu que le souffle du dragon.

Note du superviseur : voilà bien pourquoi il faut chasser ces sales bêtes !

Et voilà comment l'interdiction de fumer à causé le nuage de cendres qui paralyse actuellement le trafic aérien dans tant de pays, bloquant ainsi des centaines de personnes dans les aéroports.

5/3000

Contraction de « il n’y a pas de saumon fumé sans pot au feu » expression très populaire au 16^ème siècle, mais dont aucun historien n’a retrouvé la signification.

Aujourd’hui, cette expression est utilisée dans les brasseries et autres bistro pour désigner le moment du « coup de feu », mais l’expression tend à disparaitre depuis que les lieux publics sont non- fumeurs.

Il n’y a pas de fumée sans feu est devenue ainsi la maxime des combattants pour la sauvegarde des zones fumeur.

Leur dernier coup d’éclat a été d’enfumer la totalité du ciel du nord de l’Europe, pour protester contre les sanctions prise à l’encontre d’un de leurs membres qui fumait dans les toilettes d’une goélette.

La DGAC (Direction Générale de l’Aviron Civil) a du interdire à tous bateaux au nord d’une ligne Biarritz – Vienne de prendre la mer, car la fumée risquait d’encrasser les voiles. Ce qui a grandement perturbé les vacances et voyages d’affaires. (A Vienne ça n’a pas beaucoup perturbé les gens).

Les membres les plus influents de l’association pour la sauvegarde des zones fumeur, sont les indiens d’Amérique, qui se trouvent dans l’impossibilité de communiquer par nuage de fumée dans les lieux publics.

4/3000

Stan le Geck décida alors de repartir à  l'origine de l'invention de la cruche ,pourquoi avait-on inventé ce récipient ?  .Au cours de son voyage de recherche,il retrouva un vieillard qui lui raconta fiérement l'invention de cet ustensile fort utile,sauf pour al moutarde..En effet ,dans un lointain passé ,dans un petit village ,les femmes allaient chercher l'eau à la source dans des pots et plus d'une fois les pots glissants tombaient ,et se cassaient.Un faiencer avant-gardiste accrocha une anse au pot et ce nouveau ustensile de cuisine se nomma "cruche".

Fier de son oeuvre,le brave homme nomma sa fille ainée "cruche".Je vous vois sourire,quelle idée de nommer ainsi sa fille,mais quelques siécles plus tard ,vous qui attendez ce train toujours en retard,regardez autour de vous,il y en a qui ont la voiture low-cost de chez Dacia et qui prénomme leurs enfants Logan,alors????De Logan à cruche il n'y a qu'un pas.

ET donc à cette époque,il fallait aller chercher l'eau à la source et bien entendu,la fille ainée fut de trés bonne heure de corvée d'eau.Sans arrêt,on lui disait "Cruche,va chercher de l'eau pour la toilette,pour boire,ménage"etc.Et Cruche en avait marre,plus que marre de servir de porteuse d'eau.

Un beau jour,alors qu'elle était auprés de la fontaine,un jeune cavalier s'arreta pour faire boire sa monture (monture à cette époque=cheval et non pas Afflelou) et tombant sous le charme de Cruche,il lui proposa de partir avec lui et de s'enfuir,de se casser avec lui en langage moderne.

Et de là est né l'expression "tant va Cruche à l'eau,qu'elle se casse" et comme l'histoire s'est passé en Lorraine et que dans cette contrée  on associe,le ,la à un prénom ,c'est devenu "tant va la cruche à l'eau,qu'elle se casse"

Il manque encore des blogs pour l'Award, et il faudra songer à comment nous devons répondre aux questions.

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Pour les blogs, ma foi, va falloir  en déposer une pincée, encore.

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Pour les questions on a le choix :

- répondre tous aux 5 questions.

- Faire répondre Stan le Geck aus 5 questions. Chacun lui rédigeant une réponse.

- Faire répondre Stan aux 5 questions, en désignant un responsable des reponses.

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A vous les studios !

3/3000

On s'imagine aisément que ce fut à table que cette expression prit naissance.

Point du tout.

Au temps des ducs de Bourgogne, un haut seigneur de la cour eu un jour la fantaisie d'aller lui-même chercher pour le duc une pleine cruche de moutarde chez le meilleur moutardier de la ville.

Ce seigneur avait un certain nombre de faveurs à se faire accorder, il ne savait comment passer dans les meilleures grâces qui soient por les avoir toutes en même temps, et depuis la veille, le duc ne cessait de dire "moult me tarde d'avoir moust ard" car il n'était plus dans le palais ducal la moindre quantité de moutarde.

L'occasion lui ayant semblé bonne de plaire au duc, ledit seigneur, après avoir tyrannisé un malheureux moutardier et tout son atelier pour qu'il lui fournisse le meilleur moust ardent qui soit, traversa la ville au grand galop et au risque de briser et les pavés et les jambes de son cheval.

On n'avait, en ce temps-là, pas encore inventé les sens unique (et on ne les a pas encoore inventé, d'ailleurs), si bien qu'au détour d'une rue, un autre cavalier se présenta et que dans le choc, notre livreur d'occasion lâcha sa cruche de moutarde.

Ce cavalier était le duc en personne.

Voyant que la moutarde lui était montée au nez, depuis, on évite de la porter dans des cruches ouvertes. Des petits pots bien fermés, cela vaut mieux. Et même, un pot de beurre, ça sera nettement moins dangereux qu'un pot de moutarde. Ou bien un joli vase, une belle cruche à eau. Mais on n'offre plus de cruche de moutarde. Un faux mouvement est si vite arrivé !

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Note du superviseur technique : Mr Le Geck la prochaine fois, pour cette superbe tache sur la feuille, qui illustre fort bien le propos, je me propose de suggérer une augmentation à votre traitement.

Pfffft ...

J'aurai jamais du accepter ce job. J'ai bien essayé d'expliquer que j'étais coincé à Nice à cause de l'eruption du puy de dôme qui avait craché tant de poussières que les diligences ne pouvaient pas passer, mais ils ne m'ont pas cru.

Plus que 2999 maximes à expliquer.

2/ 3000 : "Être une fine mouche"

Cette locution a été utilisée très récement pour la première fois en janvier 1754 par Madame de Pontarlier qui comparait la taille de la mouche qu'elle portait sur sa lèvre supérieure avec la mouche de la joue de Madame de Motte Posée.

Cette expression est depuis passé dans le langage courrant.

Etre "fine mouche" a en fait un rapport avec "avoir le nez fin" ( comme Michael de Jackson).

En effet, c'est avec le nez que l'on se mouche ( et que l'on plante des choux à la mode de chez nous, mais là n'est pas le propos).

Avoir le nez fin est une contraction de "avoir ne nez fini" : expression italienne qui veut dire : dire la vérité. En effet, avoir un nez infini est signe de mensonge comme disait Pinocchio.

Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...
En variant le ton, —par exemple, tenez :
Agressif : « moi, monsieur, si j'avais un tel nez,
Il faudrait sur le champ que je me l'amputasse ! »
Amical : « mais il doit tremper dans votre tasse :
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « c'est un roc ! ... c'est un pic... c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! »
Curieux : « de quoi sert cette oblongue capsule ?
D'écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
Gracieux : « aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »

Ho pardon ! je m'égare !

Donc, ëtre fine mouche, c'est se moucher avec un nez fini, ce qui signifie, que nous ne sommes plus enrhumé. 

Bon. j'espère que ça passera et que je ne vais pas encore me faire virer.

STAN

Lettre de réclamation de Taka à Stanislas Le Geck

                                                                                                    A l'attention de Monsieur le Geck

                                                                                             Monsieur,

Nous sommes en 2010 et par votre faute ,aujourd'hui ma recette de bouchées à la reine n'était pas parfaite.En fait,si vous aviez accepté le poste de "gouteur à la cour du Roi Stanislas"je n'en serais pas là.

Ma recette a été mise à l'honneur pendant 1 heure?2 heures ?et puis déshonorée complétement,car supprimée,et si j'avais eu votre recette cela ne serait jamais arrivé.

Alors est-ce ma recette qui n'était pas convenable ou ma toile cirée ? Car je vous rappelle que vous étiez condamné à cirer les nappes ,et que cela non plus,vous n'avez pas fait.

De ce fait,je vous prierais instament de vous mettre au boulot sur vos expressions francaises ,

De plus,imaginez ce que je dois faire pour que votre lettre vous parvienne à destination 250 ans plus tôt,la Poste n'étant pas connu pour aller de l'avant,je me demande si elle est capable d'aller de l'arriére.

Réponse

Madame,j'ai bien reçu votre courrier et franchement je n'ai qu'une réponse à vous dire "allez vous faire cuire un oeuf".Effectivement,je viens de commencer mon recueil et je pense que cette expression vous va comme un gant.Lorsque l'on ne sait pas cuisiner des bouchées à la reine,et bien on n'en fait pas ....Et lorsque l'on a faim,on se fait cuire un oeuf,ce dont,je suppose,vous êtes capable,au pire vos oeufs coque seront mollets ou durs s'ils sont ratés.

Cette expression est né de l'incompétence de certains cuisiniers qui empoisonnaient leurs convives à force de repas infects et aussi du mauvais caractére de certains convives  qui ronchonnaient.l'expression du mécontentement à table est "va te faire cuire un oeuf" car un oeuf c'est inratable.

Voilà,comme vous l'avez remarqué,j'ai commencé mon ouvrage sérieusement et malgré votre sale caractére ,vous serez la premiére à me lire.

PS:faudrait vraiment songer à la virer cette toile cirée

Bien ancestralement

Stanislas Le Geck

Val la Perleuse, déesse aux doigts d'argent, habile entre toutes à façonner anneaux de gemmes taillées et pentacols resplendissants emplis de la magie des océans ou de celle des fleurs fraîches écloses, a choisi de décerner à notre petit coin de talus le Lemon Stand Award.

Elle n'a pas précisé en quel honneur nous était remis cet Award. Ca doit être un Award multi-usages, comme les couteaux suisses.

*

Nous voici donc en charge de ce précieux fardeau qu'il va nous falloir confier à 10 autres personnes. Je vous invite donc à proposer les blogs qu'il serait intéressant de nominer.

Nous devrons alors les avertir de la chose, avec toutes les précautions d'usage, car il ne faudrait pas qu'un droïde de protocole pète une durite dans une explosion de joie.

*

Au cas où l'un ou l'autre d'entre vous serait gaucher, et parce que, après tous, c'est un seul stand et que nous allons être 5 à le tenir, j'ai posté deux fois l'image magique.

*

Et puis, si j'ai bien compris, nous allons devoir décliner

- Signe Particulier.

- Mauvais Souvenir.

- Souvenir d'Enfance.

- Défauts.

- Film Bonne Mine (qui donne bonne mine)

5 questions...

5 membres...

J'me demande si on a le droit de se partager le boulot ?

*

Edit =

bien entendu, le Award n'est valable que si nous acceptons l'Impossible Mission qui l'accompagne.

La décliner revient à refuser d'Award en même temps.

Ce post ne s'autodétruira pas.Vous n'êtes pas obligé de vous éloigner de votre ordinateur.

Les pompes enduites de gel et les cheveux cirés de frais, notre journaleux préféré et néanmoins renvoyé de l'Evening Post mais toutefois réengagé depuis par la SSNCF étire ses pieds sous son nouveau bureau, très longuement, puis commence à faire choix d'une feuille blanche. Non, celle-là, y'a une tache. Non, pas celle-là non plus, trop blanche, Stan n'a qu'une peur c'est la feuille blanche, terreur de tous les scribouillards de l'univers.

Quand il en trouve une à son goût, l'heure de la pause lui est annoncée par la charmante Miss... Miss... Heu ? Zut, elle a oublié de mettre son badge, cette idiote, pas moyen de savoir son nom. Du coup, Stan se rend compte qu'il a oublié de mettre le sien et remédie à la situation.

Pendant la pause il constate qu'aucun de ses collègues ne porte ce truc. Il le retire.

Ensuite, après avoir beaucoup traîné, il retourne étiiiiiiiiiiiiiiiiiiireeeeeeeeeeeeeer ses jambes sous son bureau.

C'est fou ce qu'il est fatigué... Un p'tit café avec du rhum dedans ça lui ferait du bien, tiens...

Le voilà, tasse de café au rhum en main en train de regarder sa feuille blanche pas trop blanche.

Il va quand même essayer de faire une expression dans sa journée, tout de même. Tout de même... Tout de même...

Mais il se sent pas vraiment fin prêt.

Non... Non, Stan est pas fin prêt, il est même pas prêt du tout.

VEUILLEZ NOUS EXCUSER POUR CETTE PERTURBATION DE L'EMISSION

1° voix off : C'est la fin de la journée, déjà ?

2° voix off : Non, non, Stan. C'est une coupure de courant. Il y a des bougies dans le premier tiroir de votre bureau.

1° voix off : Ah, bon... Ah oui... Mais les allumettes ont l'air mouillées ?

2° voix off : Vous êtes exigeant, vous... Est-ce que vous réalisez que nous sommes au XVIII° siècle et que vous vous plaignez des inconvénients d'une panne de courant ?

1° voix off : Y'a de l'eau dans le tiroir de mon bureau. Y'a même l'air d'y avoir un bateau.

2° voix off: Mais non, c'est juste pour avoir de quoi jeter l'ancre.

VEUILLEZ NOUS EXCUSER POUR CETTE PERTURBATION DE L'EMISSION

Stan se sent franchement l'air fin, là, dans le noir, en train de chercher des allumettes dans un tiroir rempli de flotte.

VEUILLEZ NOUS EXCUSER POUR CETTE PERTURBATION DE L'EMISSION

Et dans tout ça, il a perdu sa feuille, sa jolie feuille blanche pas trop blanche où il voulait expliquer l'expression "être fin prêt"

Non, décidément, il se sent vraiment pas encore prêt, mais alors pas du tout.

Je suis ému !

C’est beau la solidarité.

A peine viré de mon journal que voilà les copains et copines qui se sont coupés en 4 pour me trouver de l’ouvrage. A moi, Stanislas.

Alors… regardons ça de plus près…

Rédacteur culinaire … Bof ! Je suis un grand journaliste moi. Je vais tout de même pas m’abaisser à écrire des recettes de cuisine.

Et puis je déteste le baba au rhum. Enfin, surtout le baba. Et puis gouter des choux à la polonaise… Et pourquoi pas de la potée au choux pendant qu’on y est…

Cireur de toiles chez Nydel ? L’objet est certes noble et élégant, mais je préfère cirer les pompes.

Voyons voir la deuxième proposition :

Alors ça ça me plait bien ! Ca à pas l’air trop fatiguant ça. Je sens que j’ai bien le profil.

La troisième proposition ?

Etablir les marins et les bateaux entre eux … mmmm, faut chercher les bateaux, chercher les marins dans les tavernes… Doit être fatiguant ça… Je laisse ça à Manpower.

Allez ! je prend la deuxième !

Mais j’aurais pas du signer si vite.

J’avais pas lu les petites lignes … Expliquer les expressions françaises dans un livvre de 3000 pages !

Mon dieu ! J’en ai pour des siècles.

Je vais commencer par quoi ?

…

La Tortue, le 16 mai 1754.

Le Toucan Féroce. Taverne de flibuste. Lieu d'embauche à bons matelots vaillants.

Salut Stan, vieille branche ! On me propose un job rien que pour toi, espèce d'outre à tafia ! Alors tu me connais, hein ? Je te l'envoie. Etablir les marins et les bateaux entre eux, c'est ma joie et mon bonheur, j'en fais mon beurre, et ça n'engage à rien de lire un petit courrier, hein ?

Bien... Le Commandant Solveig Heissov, se disant descendante du très fameux Népumocène Hessov, dit Nono-Barbillon l'Enragé est désireuse, dit-elle, de t'engager pour tenir le livre de bord de son vaisseau. Tâche qui, selon elle, pourrait être fort ardue.

Franchement, Stan, je suis pas sûr de cette nana... J'ai pourtant  causé avec elle un bon moment. Elle a l'air de bien connaître les finesses de l'art de la piraterie, et en plus de ça, elle a une vraie âme de chef, mais y'a quand même des trucs bizarres. Nepumocène Hessov, qu'elle dit qu'elle qu'il est un de ses ancêtres pis que, c'est ses propres mots "jamais il ne combattit sans avoir repeigné sa barbe, ceci au cas où se trouverait dans le butin quelque jolie dame, ce en quoi il fut prévoyant car c'est ainsi qu'il rencontra sa chère et tendre Edmée"... N'a encore que six ans et comme tu penses bien, guère de poil au menton. Pourtant  elle sait sa date de naissance et même qu'il est né sur le pont du Cachalot des Neiges, même que sa mère a juste eu le temps de refiler la barre à un pauvre petit mousse qui avait pas la force de la tenir et que le bateau, qui revenait au port, s'est cogné dans un autre et que ça avait été un désastre pour mon beau-frère qui est le meilleur charpentier de l'île et qui savait plus où donner de l'ouvrage, même que le pauvre a faili se faire lyncher. Tout ça elle le sait, mais ça la dérange pas qu'on lui dise que le petit Nono il a six ans.

Elle a parlé d'un problème d'espace-temps. De trucs déréglés sur son vaisseau. D'équipage fatigué. Tu vois le genre, quoi... J'ai souvent vu des capitaines qui perdent leur vaisseau sur un récif à cause d'une erreur de pilotage... Là je me demande si c'est le vaisseau qu'elle a perdu.

Note bien que, pas une fois elle n'a dit le mot "bateau", ni le mot "navire". Toujours le mot "vaisseau". Et elle m'a même pas dit de quel type il est ce bateau en plus... Ni même de quelle taille. Je peux pas te dire même son nombre de canons. Excusez du peu ! Comme cette dame semble n'a pas daigné mouiller au port, mais sûrement dans quelque petite baie discrète, j'ai pas pu voir le bidule, et encore moins son équipage. Même pour une pirate, c'est assez peu courtois. Quand on vient à la Tortue, on va au port, c'est quand même plus cool, non ? A quoi ça rime de faire bande à part ?

Y'a encore un truc bizare avec elle : ses fringues (qui lui collent au corps que c'en est comme une autre peau, miam!) c'est couvert de petits trucs qui clignotent. Même la tête de mort sur le col de son habit, elle a des yeux qui s'allument (la classe!). Et pis elle a un truc magique pour parler dedans (même que c'est quand elle y cause que la tête de mort fait des yeux de toutes les couleurs).

Je te prie donc, mon vieux Stan, de bien vouloir répondre vite-fait bien-fait à cette dame (au demeurant fort charmante) si tu as l'intention de rejoindre son équipage (fais vite parce que j'en ai ma claque d'avoir une bagarre entre marins ivres sitôt qu'elle ouvre la porte). Remarque... Si son bateau lui ressemble, ça peut valoir la peine, parce qu'elle est canon.

Et pour t'aider à te décider, vieille branche, j'offre une tournée générale sitôt que je reçois ta lettre de refus ou que tu viens t'embarquer !!!!!

Philibert de la Trogne-Alouette, dit Dodo-Caiman

Ancien capitaine de flibuste, armateur, recruteur, prêteur, tavernier, homme de bonne réputation sur les neuf mers.

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Pour tous vos courriers longue distance, faites confiance à Albatros-express.